Une semaine pour " PE(A)NSER " :
Atelier Rouletabille - La Filature de l'Isle - Périgueux
Entrée libre
Le 28/01/2017 - 18h - Conférence Olivier Le Cour Grandmaison
Historien politologue, spécialiste des questions de citoyenneté sous la Révolution française et des questions qui ont trait à l'histoire coloniale;
19H30 – Moment convivial partagé
20H30 - Spectacle « De Dunkerque à Tamanrasset » suivi d'un échange avec vous, Oliver Le Cour Grandmaison et l'équipe artistique.
A propos du spectacle :
En 1830 le France envahit l'Algérie, en 1954 l'Algérie entre en guerre et en 1962 gagne son indépendance. Que connaît-on de ces 132 ans de colonisation ?
L'histoire, la grande, celle enseignée à l'école, demeure silencieuse. L'histoire nous a aussi longtemps habitués à un regard masculin sur son déroulement. Ce spectacle relaie les trajectoires et les positionnements des femmes dans cette histoire commune...
Nadja Makhlouf est photographe
et réalisatrice franco-algérienne.
Toute sa famille et elle-même sont originaires de l’Algérie et y séjourne à plusieurs reprises depuis son enfance. Après un bac Littéraire, elle étudie l’image documentaire pendant deux ans à l’université d’Aix-Marseille. Elle enchaîne les expériences audiovisuelles dans le cinéma, la photographie et l’audiovisuel.
En 2011, elle décide de s’attaquer à son projet personnel: Une trilogie qui s'intitule ≪ Algérie, algériennes ≫. Pour cela, elle va vivre quelques temps en Algérie. Ce projet en trois volets sur la condition des femmes en Algérie, est composé d’une exposition photographique et d’un film documentaire.
Le premier volet Femmes Fatales dresse les portraits photographiques de ces femmes kabyles dans l’Algérie aujourd’hui. Allah Ghaleb (On n’y peut rien) : le film qui l'accompagne, lui, rend compte en toute intimité du quotidien de ces femmes.
Le film a reçu le Prix du public lors du festival : ≪ Regard sur le cinéma du monde ≫, à Rouen en 2012.
Le deuxième volet ≪ De l’invisible au Visible : Moudjahida, femme combattante ≫ porte, cette fois-ci, sur les Moudjahidate (femmes combattantes de la guerre d’indépendance en l’Algérie), d'hier à aujourd'hui.
Quelle est la place de ces femmes combattantes et que reste-t-il de leurs combats passés ?
Cette exposition photographique a étai sélectionnée à L’IREMMO (Institut de recherche et d’étude du Maghreb et du Moyen Orient), à Paris pendant l’été 2013 puis sélectionnée pour la Biennale photographique à Jonches en Ouche d’Octobre à Décembre 2013 en Haute-Normandie.
En 2014, le MAMA (Musée d'Art Moderne d'Alger) décide de compléter cette série de quinze portraits de photos de femmes en une série de trente. Cela donnera lieu à une exposition intitulée “EL Moudjahidate, nos héroïnes” dans le cadre de la manifestation : “50eme Anniversaire de l'Indépendance de l’Algérie”.
Nadja Makhlouf complète cette série de photo par un court métrage intitulé
≪ Une Moudjahida≫.
A la suite de cela, Nadja multiplie les expositions notamment à la Fondation Blachere qui la sélectionne dans le cadre de l'exposition ≪ Visible - invisible ≫ de Mars à Octobre 2015.
S'ensuit une exposition à Katmandou en Décembre 2015 dans le cadre du festival de photo ≪ Photo Kathmandu ≫, puis c'est au tour du Centre Culturel algérien sur Paris en Mars 2016. A Tunis en Mai 2016 dans le cadre de ≪ CHOUFTOUHONNA, festival d'art féministe de Tunis ».
Aujourd'hui, Nadja Makhlouf se concentre sur le troisième volet, cette fois autour des femmes touaregs dans le désert algérien.
En parallèle, elle réfléchit à un nouveau projet photographique et de documentaire en Turquie et en Iran.
A propos de l'exposition « Moudjahida, femme combattante »
« Moudjahida » signifie littéralement « femme combattante ».
La série photo éponyme de femmes qui ont combattu pendant la guerre de libération en Algérie présente ces Moudjahidate restées dans l'ombre pendant 50 ans.
De ces 11 000* Moudjahidate qui se sont engagées dans les rangs de l'ALN, le FLN ou autres organisations clandestines, il n'en reste rien.
Quand on évoque la guerre d’Algérie (1954-1962), on évoque souvent les tortures, les attentas, l'OAS, les harkis, les fellaghas, les pieds noirs, l'exode, la peur des deux cotés de la méditerranée...
Mais qui se souvient de ces femmes qui, ont participé de prés ou de loin à cette guerre de libération ? Qui parle de ces femmes, de ces invisibles qui ont profiter de cette guerre pour donner plus de droits et de liberté aux femmes algériennes?
Activiste syndical, militante politique, infirmière, gynécologue, dactylo, comédienne, agent de liaison, éclaireuse, psychiatre aux cotés de Frantz Fanon, elles ont rempli toutes les fonctions: de lalogistique à l’intendance en passant par la lutte armée et l’encadrement politique.
Elles sont juives, musulmanes, chrétiennes, athées. Elles sont les femmes de demain, celles qui travaillent pour une Algérie plus juste, plus tolérante.
En somme Une Algérie Libre.
Chacun des diptyques photographiques qui composent le projet présente, à gauche une photo d'époque, appartenant aux archives familiales de chaque militante. À droite, le portrait actuel que j'ai réalisé.
Confronter le passé et le présent, comme pour mieux figer le temps qui s'est écoulé.
Le blog de Olivier Le Cour Grandmaison | Le Club de Mediapart
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