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Rouletabille Theatre

Rouletabille Theatre

création - transmission - médiation


R.A.D.E.A.U

Ce spectacle créé par le Melkior Théâtre avec des personnes accueillies au centre de John Bost avait toute sa place dans notre projet.
Accueil de tous et culture pour tous.
Et nous pouvons dire que le pari est gagné. Le spectacle : un moment magnifique, sensible qui nous embarque dans cette fragilité du radeau et dans l'humanité des êtres sur le plateau.
Dans le public, nombreux, 75 personnes, la troupe de La Prada de Bourdeilles, venue présenter son travail dans ce même lieu l'an dernier.
Un moment d'échange à l'issue du spectacle qui s'est prolongé autour d'un verre.
A noter la charge technique de cet accueil allégée par le prêt d'une partie du matériel par l'Agence Culturelle de la Dordogne et la présence de nombreux bénévoles pour une aide précieuse orchestrée professionnellement par les techniciens. Des événements comme celui-ci nous y tenons. Mais notre force s'amenuise...

L'équipe de RTB

R.A.D.E.A.UR.A.D.E.A.UR.A.D.E.A.U
R.A.D.E.A.U

Vendredi 24 avril 2015 à 20H30

Atelier Rouletabille - La Filature de l'Isle

Radeau :
Le radeau est une embarcation fragile mais à la fois une force car elle est le reflet d’une construction par l’union d’individus.

C’est là toute la force du radeau, il paraît moins fiable que le bateau et pourtant il peut surmonter les vagues.

Cette création intitulée R.A.D.E.A.U est développée par la compagnie « Melkior Théâtre » en lien avec la Fondation John Bost qui accompagne et soigne des personnes souffrant de troubles psychiques et de handicaps physiques.

Les activités ont démarré en Juin 2011. Le projet concerne aujourd’hui quinze acteurs : patients, personnel soignant et amateurs de théâtre.

Ce travail cherche à faire émerger une puissance poétique sans niées les difficultés inhérentes à ce projet. Ici, on note que le handicap existe, mais qu’il n’est pas appréhendé comme un obstacle à la capacité de construire.

Il est simplement atténué, détourné, réorienté.

Dès lors, cette aventure ne vient pas perturber ce que chacun est, mais nous raconte l’histoire d’un corps qu’on n’attendait pas.

Le projet :

« J’ai usé de l’image du radeau pour évoquer ce qu’il en est de cette tentative, ne serait-ce que pour faire entendre qu’elle doit éviter d’être surchargée sous peine de s’enfoncer ou de faire basculer le radeau s’il est mal chargé, la charge mal répartie. (…) Un radeau, vous savez comment c’est fait : il y a des troncs de bois reliés entre eux de manière assez lâche, si bien que lorsque s’abattent les montagnes d’eau, l’eau passe à travers les troncs écartés. C’est par là qu’un radeau n’est pas un esquif. Autrement dit : nous ne retenons pas les questions. Notre liberté relative vient de cette structure rudimentaire dont je pense que ceux qui l’ont conçue-je veux parler du radeau- ont fait du mieux qu’ils ont pu, alors qu’ils n’étaient pas en mesure de construire une embarcation. Quand les questions s’abattent, nous ne serrons pas les rangs —nous ne joignons pas les troncs— pour constituer une plate-forme concertée. Bien au contraire. Nous ne maintenons du projet que ce qui du projet nous relie. Vous voyez par là l’importance primordiale des liens et du mode d’attache, et de la distance même que les troncs peuvent prendre entre eux. Il faut que le lien soit suffisamment lâche et qu’il ne lâche pas. » Fernand Deligny

L’histoire telle qu’elle nous est restituée par Michel lors d’une improvisation :

« Alors moi je jouais le rôle du père/Je faisais le père avec Florence qui jouait la mère / et c’est l’histoire d’un bateau qui se ballade sur la mer / y’a une tempête de … de …l’orage, la pluie, le vent et tout ce qui suit et ça raconte l’histoire d’une famille qui est sur un bateau donc il y’a les enfants, y a le père et la mère, puis derrière y a les marins qui arrivent qui..puis y’a des gens qui vont à table, des familles qui sont à table donc euh qui voient ce bateau ce…sur la mer qui a des problèmes, de gros problèmes pour aller jusqu’à …pour rester sur la mer, sur la mer et la mer elle est en folie… je sais pas si c’est comme ça en folie… ça veut dire qu’elle est un peu forte et que les vagues qui emportent qui remportent toute la mer… donc moi je suis là/ Florence est à mes côtés c’est ça Florence hein /Tu me dis si je me trompe donc Florence joue la mère /Francis joue le fils et puis… Anaïs fait la fille et moi je vais être là donc ça raconte l’histoire d’une famille qui est sur un bateau (je le crois) sur un bateau et donc l’histoire se passe (en mer) en hiver, en hiver en plein hiver ça se passe en hiver on est sur un bateau et on va dans un pays je sais pas où je sais pas où (en Amérique ) en Amérique ou n’importe où en Amérique ou (au Canada) n’importe où… on peut aller au Canada on peut aller aux États Unis (au Brésil au Brésil) où on veut (en argentine) en Argentine voilà merci Jean Daniel (ou alors au Chili ) voilà par exemple On peut aller n’importe où en bateau… personne va pouvoir nous prendre pour autant »

Source : Melkior Théâtre

R.A.D.E.A.U
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